Vendredi 12 mai 2023 – J3 – Oran !!!
8h10 : Train pour Oran. 3 heures tranquilles pour rejoindre la magnifique gare d’Oran. Le coût ? 1,20€ par personne...
Taxi (parlant français) pour rejoindre l’hôtel Ibéris. Petit gag du jour : ma CB n’est pas passée et notre résa a été annulée. Mais comme il reste de la place, on ne voit pas où est le problème. Ce qui est amusant, c’est que, pendant toute la procédure d’enregistrement, les deux hôtesses ne s’adressent qu’à Cath et me zappent totalement, comme un vieux gâteux qui a besoin d’être coaché. Pas complètement faux, du reste ; un vieux sans Carte Bleue…
Nous sommes vendredi. C’est le jour de la Grande Prière pour les Musulmans … et jour du couscous en Algérie, comme au Maroc du reste. Comme la plupart des restaus sont fermés, l’hôtel offre le couscous. Nous apprécions l’idée ! Couscous au poulet donc, accompagné d’un gobelet de l’ben, du lait fermenté, et des dattes comme dessert. Super !
Taxi pour rejoindre la place du 1er novembre, en centre ville, en passant par la Corniche qui domine le port. Nous découvrons le Oran d’aujourd’hui. Il nous rappelle La Havane. Quelques magnifiques bâtiments, comme la mairie, le théâtre, la Cathédrale du Sacré-Cœur devenue bibliothèque municipale, émergent au milieu de bâtiments datant de la colonisation et restés dans leur jus.
Un superbe tram nous suggère de découvrir la ville à son bord. Pendant près de deux heures, nous parcourons la ligne dans les deux sens, vers l’aéroport de la Senia d’abord, puis, après un retour au centre ville, vers l’Est, au-delà de Saint-Eugène. Là, nous découvrons une ville nouvelle en plein développement.
En 1960 la ville comptait 300.000 habitants, principalement européens. Aujourd’hui on en compte près de 900.000, deux millions au sein de l’agglomération.
Nous quittons notre tram pour marcher un peu. Nous traversons Saint-Eugène pour rejoindre la rue Belair où se trouvait la Cité Marine où nous habitions. Lorsque nous sommes arrivés en 1958, la Cité Marine était entourée de terrains vagues et nous avions vu de nombreux bâtiments sortir de terre tout autour, dont la Préfecture. Aujourd’hui la Cité, récupérée par l’armée algérienne qui y loge des familles, est complètement noyée au milieu des constructions.
Je repère facilement l’appartement du 5ème étage où nous habitions. Je reprends le chemin de l’école mais visiblement celle-ci a été remplacée par une école normale beaucoup plus grande. Un petit coup d’œil sur la voie de chemin de fer où nous nous précipitions à l’appel du sifflet de la locomotive pour poser des clous ou objets divers sur les rails et élaborer, César en herbes, des œuvres d’art compressées.
Tous les 10 mètres nous sommes salués par des « Bienvenus » qui font chaud au cœur.
Retour vers notre hôtel avec une escale pour manger un … hamburger-frites et acheter une livre de nèfles, le fruit roi du moment avec … les fraises et les cerises.