Samedi 13 mai 2023 – J4 – Oran
Aujourd’hui, montée en taxi sur le mont du Murdjadjo qui domine Oran, jusqu’au fort de Santa Cruz, pour apprécier la vue. Le fort lui-même a été construit par les Espagnols qui occupèrent Oran au 18ème siècle, avant l’arrivée des Français.
Un coup d’œil aussi sur Mers-en-Kébir, le port militaire. C’est ici qu’en 1940 la flotte anglaise, la Royal Navy, bombarda et coula une partie de la flotte française qui refusait de se rendre après la défaite devant les allemands. Les navires français étaient coincés dans le port pendant que les anglais tiraient du large. Bilan : 1.300 marins morts …
Au retour, un petit coup d’œil sur la basilique Notre Dame du Salut, en contrebas du fort.
Retour down town pour découvrir le quartier de la Casbah. C’est toujours un crève-cœur de voir ces magnifiques bâtiments à 200 mètres du Centre ville, avec vue sur le port de pêche, à l’abandon, se disloquant peu à peu. D’où une réflexion sans conclusion.
En 1960, Oran comptait environ 300.000 habitants, principalement européens. Près de 200.000 choisirent le chemin du retour en France, abandonnant leurs logements. Comment ceux-ci ont-ils été investis par la population arabe qui vivait jusqu’à présent dans les banlieues d’Oran ? Il est clair qu’elle n’était pas assez nombreuse pour tout occuper, ni assez aisée pour entretenir correctement ce patrimoine. Il semble qu’ensuite le gouvernement algérien ait fait le choix de construire des logements neufs en périphérie d’Oran plutôt que de réhabiliter le patrimoine ancien. Quelle misère !!!
Une première page culturelle avec la visite du MAMO, le Musée d’Art Moderne d’Oran. Une toute petite page car le Musée ne vaut que par son site, les anciennes Grandes Galeries Algériennes, datant de 1930 et, pour le coup, bien restauré. Le Musée, qui compte 6 étages, n’accueille pour l’instant que des expositions temporaires, au rez-de-chaussée. Il faut se baisser pour passer le rideau de fer, demander l’éclairage, et avoir accès à une cinquantaine de tableaux de peintres locaux.
Une deuxième page culturelle avec la visite de la maison natale d’Yves Saint-Laurent, né à Oran en 1936, où il vécut 18 ans, avec son père, assureur, sa mère, passionnée de mode, ses deux sœurs, ses cousins et cousines... Pour le coup, la maison a été superbement bien restaurée par un investisseur privé.
Dédaignant les nombreux (et peu engageants) fast-foods, Cath finit par découvrir un « vrai » restaurant (autorisé à servir du vin …) près de la Place d’Armes. Nous sommes … 5 clients.
Retour à l’Hôtel par le Front de Mer qui domine le port d’Oran sur toute sa longueur.