J27 – Mardi 11 août 2009 – Vang Vieng
09h00. Du VIP Bus qui nous emmène vers Vang Vieng. On monte depuis le départ, dans un paysage de verdure. On devrait avoir dépassé les 1.200 mètres d’altitude. On vient juste de rentrer dans la brume. On ne voit plus que les bananiers au bord de la route.
Avec nous, moitié d’européens, moitié d’asiatiques. Ma voisine sur la droite n’arrête pas de mitrailler le paysage. Plus de 100 photos en moins d’une heure.
La télé du bord enchaîne, discrètement, les bluettes. Là, c’est l’histoire d’une jeune serveuse amoureuse d’un jeune serveur. Une jeune fille semble s’immiscer entre eux. Cœur blessé. Jalousie. Mais c’était en fait la sœur du petit copain. Ouf.
11h00. Le paysage a brusquement changé. C’est la descente sur Vang Vieng Les montagnes sont désormais faites de roches accidentées. On approche d’un énorme rocher de forme triangulaire. Ma voisine a doublé sa cadence de prises de vues.
De temps en temps un hameau de maisons sur pilotis. Les pilotis sont en bois ou en béton ; les murs sont en lattes de bambous assemblées en plaques de 1m sur 1m, les toits sont en paille ou en tôle ondulée.
12h00. Arrêt lunch sous le cagnard. On fait la queue pour recevoir un bol de riz agrémenté de légumes verts et de bouts de viande et un bol de soupe. En extra on teste les bananes séchées. Dans le bus, ma voisine photographe m’offre une tranche d’un énorme pomelo. Ni trop juteuse, ni trop sèche.
Le temps de repartir, nous sommes sous la pluie.
13h00. Arrivée à Vang Vieng, ville escale sur la route de Vientiane.
Vang Vieng, c’est d’abord un site très beau fait de monts en forme de pains de sucre, une véritable « Baie d’Along terrestre », fruit certainement d’un phénomène d’érosion identique. Du reste, ces pains de sucre abritent eux-aussi de nombreuses grottes.
Vang Vieng, c’est aussi une des premières villes lao à s’ouvrir aux loisirs sportifs, avec randonnées, escalade et descentes de la Nam Song River en kayak, bouée ou raft.
Vang Vieng, c’est aussi une ville facile où des routards viennent se poser.
Nous, nous souhaitons nous poser à la Thavonsouk Guesthouse, à deux pas de la rivière. L’hôtel est correct, pas cher, mais ne correspond pas vraiment à la description ni tout à fait à la localisation du Routard. Nous mettrons quand même deux bonnes heures pour comprendre que nous sommes à la Thavisouk Guesthouse et non à la Thavonsouk Guesthouse, à 200 mètres de là. Bien joué Monsieur Tuk-tuk …
Nous serons plus rapides à réagir et à admettre que la grotte Tham Chang ne s’atteint pas par la rive droite, mais par la rive gauche. Cela nous aura coûté un péage inutile pour franchir le premier pont et les services d’un jeune guide improvisé. Froidement, celui-ci nous demande 50.000 kips pour ses services. Je trouve la note salée et propose 20.000 kips, ce qui est bien au-delà de ce que j’aurais donné spontanément pour 20 minutes d’accompagnement. Bien joué, petit. Ceci dit, avant de prendre la route, il a fait un crochet chez lui pour changer de pantalon. Un futur pro …
Suite de l’après-midi consacrée à faire le programme de demain : kayak le matin, transfert par VIP Bus en début d’après-midi et choix de l’hôtel à Vientiane.
Un coup d’œil également sur le blog de Delphine et Azziz pour vérifier comment ils ont perçus les sites que nous découvrons sur leurs traces. Tiens, au fait Fine, pourquoi nous avoir recommandé le Maylin Guesthouse, alors que vous ne vous y êtes pas arrêtés ?
On essaie également de corroborer votre idée, partagée par d’autres français rencontrés à LP, selon laquelle Vang Vieng serait devenue une ville de Junkies. Pas encore trouvé de preuves. Il y a beaucoup de jeunes torses nus, mais les activités nautiques peuvent expliquer cela. Il y a beaucoup de jeunes affalées dans les bistrots, mais on a découvert que les locaux ont une manière bien à eux de déjeuner. Ah, il faut qu’on regarde les menus « space ».