J24 - Samedi 11 Janvier 2020 - De Tierradentro à Cali
Nous avons du mal à nous arracher à ce hameau de Tierradentro. Au sens premier ...
Dès 5h40, nous sommes sur le bord de la piste devant notre hôtel attendant impatiemment le bus de 6h00, qui ne passera jamais !
A 7h00, nous rentrons dans l'hôtel prendre le ptit déj que nous avions préréglé sans réfléchir outre mesure.
A 7h30, nous sommes de nouveau en faction devant l'hôtel essayant d'imaginer un scénario qui nous permettra de nous sortir de ce joli coin à l'écart de tout.
Pour tout te dire, j'avais senti le coup venir ! Lorsque nous avions réservé le trajet aller à Popayan, l'agent nous avait indiqué que le bus du retour partait à 5 heures du matin.
Mais ici, personne n'en démordait ; c'était "le" bus de 6 heures.
Dans ma petite tête, je me disais que ce n'était pas idiot d'avancer l'heure de départ de manière à passer la zone de travaux avant 7h00 et éviter ainsi 3 heures d'attente au bord de la piste.
Mais ma petite tête était la seule à raisonner ainsi ...
Là, de toute façon, même avec un bus de 6h00, on ne coupait pas à un arrêt de 2 ou 3 heures en bord de piste.
Mais le problème restait entier : Comment rejoindre Popayan ? Problème qui, assez rapidement, s'est ramené à la question suivante : Comment rejoindre Inza, le premier bourg, à une demi-heure de route (de piste...) ?
Nous avons ainsi assisté à un défilé de camionnettes et camions en tous genres, saturés au dernier degré ; le dernier degré étant les places tout là-haut au-dessus des sacs de café, à près de
Et puis est arrivé notre sauveur, dans une voiture pourrie, dans le mauvais sens de circulation, mais qui nous a assuré qu'il allait repasser nous prendre, ce qu'il a fait effectivement avec un engin encore plus décati, qui aspirait la poussière de la piste par tous les interstices.
Une demi-heure plus tard, il nous déposait à Inza, pour un coût "local" hyper-raisonnable.
A Inza, c'était jour de marché et nous avons retrouvé tous les figurants qui s'accrochaient tout à l'heure aux sacs de café ou aux ridelles des camionnettes.
Mais là, plus de souci, on pouvait faire confiance au système local. Nous avons fait ce que l'on nous indiquait avec l'autorité de l'expérience. Ce fut un taxi, presque correct, que nous partageâmes avec une famille de 4 adultes et 3 petites filles.
Lorsque nous sommes arrivés sur le lieu des travaux, il était pile 10 heures et la route s'est ouverte devant nous ...
Comme quoi ! S'il y avait eu un bus à 6 heures, nous aurions poireauté 2 ou 3 heures ici, manquant le défilé des camions et camionnette et le gentil bordel d'Inza ...
Arrivée à Popayan à 13h00. Départ du bus de Cali à 13h30 via la Panamericana. Arrivée à Cali à 16h00. Taxi, hôtel, du classique quoi !
Hôtel sympa, tenu par un Français, dans le vieux Cali. La ruelle d'à coté présente une pente autour de 30% (ou pas loin...), ce qui fait que tous les automobilistes qui l'empruntent raclent le fond de caisse de leur véhicule dans un bruit infernal. Personne apparemment n'a eu l'idée de mettre la rue en sens unique ou d'accrocher un panneau de signalisation ad'hoc.
Nous partons pour un Citybank-trekk qui fait partie des obligations (et des appréhensions) du voyage : nos 2 CB (survivantes) vont-elles être acceptées ? N'a-t-on pas atteint le plafond de retrait (puisque nous payons tout en liquide) ? L'ATM (Distributeur automatique) daignera-t-il nous donner autre chose que l'équivalent de 30 € ?
Une heure et une douzaine de distributeurs plus tard, nous repartons avec 2 millions de pesos dans les poches (l'équivalent de 600€). L'appréhension a changé de nature : Surveiller pour détecter d'éventuels agresseurs... Répartir les sous dans les poches au cas où ... La routine quoi...
Cet épisode nous fait découvrir le Cali moderne que nous n'avons aucune envie de découvrir plus en détail à part cette petite église sympathique.
Nous sillonnons le vieux Cali à la recherche d'un mojito et d'une salade d'avocat.
