J41 - Mardi 28 Janvier 2020 - Zipaquira, la Cathédrale de Sel...
Lever (relativement) tôt, le temps d'apprécier un café-croissant dans les rues de Zipaquira encore embrumées.
Puis direction la Mine de Sel. Une superbe visite !!! Qui rehausse notre bilan Colombien ...
Le spot : une Cathédrale construite par les mineurs dans une mine de sel. Nous avions déjà vu cela à Cracovie, mais les circonstances de notre visite ici sont complètement différentes.
Nous sommes sur place dès l'ouverture (9h00) et nous sommes seuls. La visite se fait individuellement (pas de groupe encadré par un guide) et nous sommes équipés d'audio-guides ... en français.
Il n'y a plus qu'à entrer dans la mine, et suivre les instructions et explications données par l'audio-guide.
La première partie est un chemin de croix (en ... 14 stations). Chaque station est symbolisée par une croix (ou par l'absence de croix, lorsque nous atteindrons la 14ème station, représentant le tombeau de Jésus vide). Tous ces tableaux ont été réalisés par les mineurs ... après leur temps de travail dans la mine.
Chaque station est mise en lumière en douceur et en fond sonore se succèdent des Ave-Maria très doux eux-aussi. Tout cela pour nous, tous seuls... Un grand moment que nous espérons partager avec toi !
La 14ème station passée, nous arrivons à la Cathédrale qui comprend une nef centrale et deux nefs adjacentes. Superbe ensemble également, très dépouillé.
Direction maintenant le traditionnel "Terminal de Transportes". Un petit couplet sur Egan Bernal, le jeune Colombien vainqueur du dernier Tour de France (et plus jeune vainqueur du Tour de France de ces 100 dernières années). Enfin une ville qui lui rend hommage ! Ce qui est amusant, c'est que, pour la première photo, mon appareil s'est déréglé et la photo est en noir et banc, occultant le superbe maillot jaune que l'on retrouve heureusement sur le graff suivant...
A peine entrés dans le Terminal, déjà repartis dans un bel autobus. Il n'y a que 55 kms d'ici Bogota ; la route est le plus souvent à 2 fois deux voies. Le chauffeur est ... un chauffeur Colombien. C'est le dernier : on n'en parlera plus, sinon à l'heure du bilan !
Arrivée un peu cocasse dans le banlieue de Bogota où nous comptons prendre un taxi. Le bus nous laisse dans la gare du fameux "Transmilenio", une autre innovation des transports colombien (l'autre, ce sont les téléphériques de Medellin). Une sorte de métro terrestre avec des bus articulés de 3 voitures, se déplaçant (en nombre) sur des voies réservées. Ce qui est amusant, c'est que, pour rejoindre les taxis, il faut passer des portillons et pour cela avoir une carte de Transport "Transmilenio" ce que nous n'avons pas. Notre problème est vide réglé grâce à la gentillesse de 2 Colombiens qui, du reste, ne comprennent pas que l'on veuille payer un taxi 5 fois plus cher que le Transmilenio et mettre 2 fois plus de temps...
Le premier nous prête donc sa carte d'abonnement sur laquelle nous achetons 2 passages et que nous lui rendons après avoir passé les portillons. Le deuxième, qui parle un français impeccable (une exception rarissime en Colombie ...), nous accompagne car il va au Centre Ville donner des cours de ... français. Nous pouvons donc partager 20 minutes avec lui et évoquer, nous, notre voyage, et lui, ses années passées en Espagne et en Suisse.
Nous en profitons pour l'interviewer sur la vie à Bogota du temps des FARC ou du temps des cartels de la drogue. Le Français rencontré à Guatapé ne semblait pas en avoir été affecté. Pour notre nouvel interlocuteur, les FARC avaient rendu dangereux tout déplacement à travers le pays. Quant aux cartels, c'était le temps où lui-même travaillait en Suisse, mais son souvenir était que les villes de Medellin ou de Cali était alors des villes "noires", infréquentables.
Nous retrouvons avec plaisir le quartier de la Candelaria avec ses petites maisons et ses graffitis. Je me surprends à reprendre en photo pour la ...troisième fois certains portraits particulièrement expressifs ...
