J9 – Mercredi 28 décembre 2011 - Le désert du Wadi Rum
Arrivée hier soir au Wadi Rum. Absence de connexion Internet comme prédit.
Toujours amusant d’arriver dans un site un peu complexe. On n’a pas compris les explications du Routard, sinon qu’il s’agissait d’un désert, que l’on pouvait passer une nuit sous la tente, qu’il fallait laisser notre voiture pour prendre un (ou 2 ?) 4x4 …
Arrivée donc vers 16h00 au Visitor’s Center, quasi … désertique.
On se fait alpaguer avec une certaine autorité par un jeune guide ou pseudo guide. Il nous plante devant un tableau présentant les différentes balades possibles dans le désert, le temps nécessaire et le prix. Il rajoute le prix de la demi-pension et les lunch-boxes du midi et nous fait un devis oral. Pourquoi pas …
On passe alors au Visitor’s Center proprement dit pour nous acquitter du droit d’entrée et on repart en suivant notre guide dans son 4x4, direction le village de Rum.
J’arrête là le suspense. Il s’agit d’un vrai guide. Ceux-ci font la queue pour accueillir les touristes et chacun prend ce que le sort lui octroie. Lui, c’est nous et réciproquement nous, c’est lui.
Nous avons donc un guide, ou plutôt un chauffeur, le 4 x 4 qui va avec, et le campsite vers lequel le guide nous conduit d’autorité, après que nous ayons garé notre voiture et transféré nos bagages dans son 4x4 buriné par le temps et les kms de pistes.
Pas le temps de poser des questions, on essaie de maîtriser ce qu’on peut avant que la nuit ne tombe. Le camp-site a une capacité de 20 personnes, ce qui est positif, et on découvre notre tente, les deux matelas et une couverture.
Puis on rejoint nos 9 coturnes sous la tente principale pour boire le thé de l’amitié. Avec le temps on découvrira qu’il y a 5 italiens, un français qui fait équipe avec un israélien et surtout 2 délicieuses cousines polonaises, pétillantes de bonté, générosité et humour, avec qui nous échangerons toute la soirée.
La première Varda a 65 ans. Elle a émigré en 1957 avec ses parents vers Israël (l’antisémitisme en Pologne ne s’est pas arrêté avec la guerre), et elle a passé 6 ans en France un peu plus tard. Elle se souvient avec émotion de vacances de ski à … Arêches. La deuxième a 55 ans. Sa famille a quitté la Pologne en 1964 pour les mêmes raisons mais a choisi la Suède (qui, avec les autres pays nordiques, a accueilli un nombre important de juifs polonais, réfugiés politiques) avant de s’établir en France. L’une est pédiatre, l’autre ophtalmo. Elles ont toutes les deux un petit accent type « jura suisse ».
Elles nous font découvrir un peu de la réalité israélienne. Que la majorité des israéliens ne sont pas pratiquants. Qu’il n’y a pourtant de mariage que religieux. Que le parti minoritaire intégriste fait les majorités, donc la pluie et le beau temps. Etc.
Alors que nous nous couchons, vers 22h00, elles sont prises d’un fou rire et leur tente gondole pendant de longues minutes. Des gamines, les cousines …
Voilà pour la soirée d’hier.
Ce matin, réveil à 6h00 pour le sun shine. L’occasion de découvrir une parcelle de désert, les gros rochers qui y résident, et le soleil qui colorie peu à peu tout cela d’une belle couleur ocre.
A 8h00, Abdou nous rejoint avec son 4x4 qui a du connaître Laurence d’Arabie.
Et c’est parti pour une petite virée à travers le désert, de rochers en rochers, à la découverte de quelques curiosités : un canyon, des « rock bridges » (Rien à voir avec « Arches » à Moab), des gravures dans la roche et, spécialement pour Marico, la maison de Laurence et la source de Laurence.
Le 4x4, c’est bien mais nos jambes nous démangent … nous demandons à Abdou de nous arrêter à un endroit afin de faire une petite balade. « OK, pendant ce temps, je vais préparer le lunch ». On marche dans un canyon, dans le sable et dans le vent pendant près de 2 heures.
Nous sommes un peu déçus à notre retour de nous retrouver face à des « lunch-box » sans attrait. « Vous verrez, nous avait dit Varda, le pique nique est super ; il y avait même de la baklava préparée par la mère de notre guide ». Ben oui, mais nous, on est tombé sur Abdou …
Sieste écourtée par Abdou ; on se retrouve à 14h00 auprès de notre voiture. Heureusement qu’on a marché 2 heures …
Remontée par l’autoroute du désert avant de piquer vers la montagne pour rejoindre à nouveau Kérak pour passer la nuit.
Demain, dernière et petite journée avant le retour.