J7 - Mercredi 22 juillet 2009 - Caï Bé – Can Toh

Publié le par notretourdumondeparpetitsbouts

Après J6, J7… nous avons donc survécu à la remontée du Mekong.

Lorsque nous sommes enfin arrivés à Caï Bé, dans la nuit noire, la galère était, malgré tout, encore devant nous. Car les trois hôtels locaux étaient entièrement réservés par une mystérieuse manifestation.

Nota : On découvrira ce matin l’info gardée secrète. Il s’agissait d’une étape du Pekin Express Américain. Tu connais Pekin Express ? Mais chut, l’information est top secret …En tous cas, nous on a rien signé …

Si tu as été un peu routarde (ou routard) tu connais surement ce type de galère. Il est 21h00. Tu erres avec tes compagnons dans une ville que la nuit rend hostile. Un faible éclairage miroite dans les flaques glauques. L’hôtel réservé la veille est hors d’atteinte, à deux heures de route. Quelques locaux attardés, mais personne ne parle un seul mot d’anglais. Le mot de « Hôtel », prononcé sous toutes les formes possibles, n’éveille désespérément rien chez eux. On marche le long de la rue principale, guidés par une vague information.

Nous sommes sauvés, efficacement et élégamment, par la jeune réceptionniste d’un des hôtels hyper bookés. Après avoir tenté de nous trouver un dortoir de fortune, elle appelle un taxi (7 places) et nous indique une adresse à une quinzaine de kilomètres de Caï Bé.

Le chauffeur ne parle pas un mot d’anglais, lui non plus. On ne comprend, avec soulagement, qu’il a compris ce que nous recherchions, qu’en arrivant devant un ensemble kitch sur lequel s’affichent deux grands panneaux « Massages » et « karaoké ». Assurément une maison de passe.

Le jeune réceptionniste a l’air complètement absent. Les renforts à ses cotés ne parlent pas anglais non plus. Je finis par dessiner sur un bout de nappe en papier un carré avec trois rectangles et 2 carrés avec 2 rectangles. Ca marche. Je suis soulagé. Je profite de ce premier succès pour rajouter un chiffre en face de chaque carré et pour indiquer un total. « OK, OK ». Les chambres se révèlent spacieuses, 4,50 mètres sous plafond, et pas chères. Les tuyauteries, c’est vrai, datent d’une autre époque. Il ne reste plus qu’à trouver un restaurant et tout est en ordre.

Viet Nam 2009 - J7 - Can To - Photo JD 001 - La chambre 

Erreur camarade. En entrant dans la chambre, Cath voit filer un cancrelat, puis deux, puis trois. Panique à bord. Je vois le coup où il faut trouver un autre hôtel… On finit par changer de chambre. Les choses s’apaisent pour nous. Mais elles ne font que commencer pour Marika, qui a une authentique phobie des insectes. Elle ne mangera rien de la soirée et ne dormira pas de la nuit. Julien, solidaire, l’accompagne dans sa nuit blanche.

Viet Nam 2009 - J7 - Can To - Photo JD 004 - Pekin Express Viet Nam 2009 - J7 - Can To - Photo JD 003 - café à la me

Ce matin, opération marché flottant. Lever 5 heures. On retrouve notre chauffeur de la veille. On a sympathisé et on a fini par trouver un mode de communication basique. Direction l’embarcadère. Mauvaise surprise : l’accès est bloqué par les Pekin Express made in USA. C’est le lieu de départ de l’étape. Aucun départ possible avant 11 heures. On prend un café très spécial, hyper sucré comme le serait un « café à la menthe ». On repart à la recherche d’un autre embarcadère. Après moult palabres, par signes, on finit par convaincre un jeune homme de nous emmener. Il disparaît et revient avec sa barque. Sur la photo, tu vois le scepticisme de Cath …

Viet Nam 2009 - J7 - Can To - Photo JD 006 - Embarquement Viet Nam 2009 - J7 - Can To - Photo JD 007 - Au fond de la Viet Nam 2009 - J7 - Can To - Photo JD 009 - Caï be Viet Nam 2009 - J7 - Can To - Photo JD 022 - sampans Viet Nam 2009 - J7 - Can To - Photo JD 037 - femme de dos  Viet Nam 2009 - J7 - Can To - Photo JD 038 - le bistrot

Ca flotte tout de même et avec un peu de patience, de chance aussi sans doute, ça peut même naviguer. Chacun reste soigneusement tétanisé au fond.

On traverse un marché flottant un peu décevant. Peu de bateaux, peu de mouvements. Notre pilote poursuit sa route, nous fait traverser le bras du Mekong et s’engage dans un petit canal.

Nous faisons demi-tour et là, pile poil, on se retrouve en plein milieu de Pekin Express made in USA. On croise 7 bateaux regroupant un pilote local, deux candidats, un cameraman et un contrôleur. On est vraiment au beau milieu de la course. Les candidats nous font des saluts. Les cameramans nous filment. Les organisateurs doivent être ravis...

Retour sur l’autre rive. Le pilote fait un détour pour nous montrer les boutiques de sa famille. Normal. Un jeune parlant un très bon français (mais oui) nous explique la fabrication du nougat local. Nous avons droit à une dégustation gratuite accompagnée d’un verre de thé.

Viet Nam 2009 - J7 - Can To - Photo JD 065 - vente de nouga 

Taxi pour Can Tho. Sur les bords de la route, les paysans étalent les récoltes de riz pour lui permettre de sécher.

Après-midi de bulle.

Demain lever 5h30. Nouvelle opération « marchés flottants »…

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