J7 – Dimanche 31 mars 2013 : La Soufrière
7h15. Martine nous emmène dans son 4x4. Nous récupérons Yann, Martine (n°2), Laurent et Marie à Bouillante.
45 minutes plus tard, nous sommes à 900 mètres d’altitude, au départ des traces montant à la Soufrière.
Une pluie bien dense donne le signal du départ, le temps de vérifier que tout le monde est équipé en capes de pluie.
Il y a deux grandes traces pour monter à la Soufrière. Martine en prend une troisième, réservée aux scientifiques et aux guides de montagne. Tous les deux cents mètres Martine, un puits de science, nous distille ses commentaires que le stress de la montée ne permet pas d’assimiler comme ils le mériteraient.
La soufrière est un volcan gris explosif. Donc pas de risque de coulée de lave, mais des risques de nuées ardentes, comme celles du volcan islandais il y a 3 ans, ou de Saint Pierre en Martinique en 1902.
Nous montons par le flanc sud. Rapidement nous passons le niveau des arbres et entrons dans une zone avec une végétation dense au ras du sol.
Le vent amène régulièrement des nuages. Brouillard et soleil se succèdent.
Grace à notre guide assermenté, nous arrivons dans la partie lunaire du volcan (interdite aux touristes), au milieu des cratères et des fumerolles caractérisées par l’odeur du soufre. Nous longeons les 3 gouffres en activité : Le cratère sud, le gouffre Napoléon et le gouffre Tarissan. Le vent est violent, l’atmosphère sinistre, comme dans une ville juste après un bombardement (pas de vécu personnel, les images de Paris Match …)
A quelques pas de là, nous retrouvons la végétation, avec de véritables oasis. Il tombe 12 mètres de pluie par an au sommet soit 3 cm par jour en moyenne (Merci Thérèse ...) … S’il n’y a pas de souffre, un peu de soleil et hop, la végétation s’installe et se développe…
Déjeuner dans un abri qui servit de refuge aux scientifiques, et notamment Haroun Tazieff, lors de l’éruption de 1976. Grand moment lorsque Martine tire de son sac un litre de planteur made in Ti Gri Gri. Nous découvrons les chips de l’arbre à pain. Les sandwiches d’André, aux rillettes de marlin, font l’unanimité.
Redescente par le chemin des dames. Nous croisons une faille, issue d’un tremblement de terre, qui coupe le volcan en deux. Une atmosphère de Jurassic Park …
Retour à Bouillante. Martine nous propose de nous décontracter les muscles dans … l’eau de rejet de la centrale électrique ! La centrale fonctionne grâce à la géothermie et au captage de vapeur à 2.500 mètres sous terre. L’eau de rejet est à 90°C. Il vaut mieux éviter de se baigner à la sortie du canal ! Mais en se déplaçant sur la plage on peut choisir sa température de baignade…
Diner chez Dada, un « lolo » local. Fricassée de chatrous (poulpes) et fricassée de sèches.
Il pleut toute la nuit avec de temps en temps des sautes de vent. La porte grande ouverte, nous sommes en direct avec les éléments. Super !