J60 – Samedi 29 novembre 2014 – Nouméa again …
Dernière nuit en Nouvelle Calédonie ! Pour fêter (!!!) cela, Cath nous a réservé une chambre dans un bel hôtel de l'Anse Vava. Il est 16h00, la chambre n'est pas prête et le wifi pédale lamentablement. It's New caledonia, brother …
Le vent a fini par se calmer cette nuit. Et nous sommes repartis pour terminer notre périple.
En chemin, une petite perle, le Fort de Teremba, qui nous réconcilie quelque peu avec le travail de mémoire calédonien.
Il s'agit d'un des premiers bagnes édifiés dans la plaine, en 1871, avec l'objectif de développer l'activité agricole. « Le besoin grandissant de terres pour y installer les bagnards est à l'origine, en 1878, du déclenchement de l'insurrection Kanak, menée par le chef AtaÏ. » Je copie sans vergogne le flyer de l'association Marguerite qui a décidé de sauver le site en 1984.
Outre la vie des bagnards, le musée présente une histoire très complète de la Nouvelle Calédonie, deux choses que nous n'avions pas eu l'occasion de véritablement appréhender jusque là. Outre la réhabilitation des lieux et la création du musée, l'association Marguerite a créé un lieu d'accueil pour les classes « Patrimoine » et a créé un son et lumière unique sur le Territoire avec 180 figurants. Nous imaginons sans mal le souffle qu'un tel projet a du donner aux habitants locaux. Si tu passes ici, ami lecteur, arrête-toi !
Une phrase choc nous a marqué, prononcée par le chef Kanak Ataï devant le gouverneur de l'époque, en ouvrant deux sacs : « Voilà ce que nous avions (de la terre), voilà ce que tu nous laisses (des cailloux) ».
Cela nous rappelle la formule des noirs sud-africains. « Quand vous êtes arrivés, nous avions la terre et vous Dieu. Maintenant nous avons Dieu et vous … la terre ».
Arrivés à Nouméa, nous faisons une halte pour visiter le musée de la seconde guerre mondiale qui relate un épisode mal connu (en Métropole) de l'histoire Calédonienne. Qu'en penses-tu Marico ?
Pendant que la Métropole vivait l'occupation allemande, le Japon avait entrepris l'occupation du Pacifique : Malaisie, Singapour, Philippines, etc. Pour contrer l'avancée des japonais, les américains avaient obtenu de De Gaulle l'autorisation de faire de la Nouvelle Calédonie leur base arrière. Les ricains arrivent, tu imagines le choc culturel. Mais ils finissent par être plus de 20.000, doublant ainsi la population de Nouméa. Ils créent 12 terrains d'atterrissage sur la côte Ouest. On dit que, pendant les 3 années d'occupation, près d'un million (!!!) de GI transiteront par la Nouvelle Calédonie...
Un peu fouillis ce musée, mais l'essentiel est là.
Aller, un dernier regard sur l'horizon …