J54 – Dimanche 23 novembre 2014 – Kouaoua …
20h00, sous la tente. Nous sommes au « camping » de Kouaoua qui synthétise un peu toutes nos impressions sur le Nord du Caillou.
Il est enregistré dans « le petit futé », qu'Europcar nous a gentiment offert. Il est sur la carte de l'office du Tourisme. Mais ici personne ne sait qu'il existe. Nous squattons donc un bout de terrain sur le « faré de l'Ilot », une sorte de parc public organisé autour d'une salle commune, le faré. Bon d'accord, l'accès est fermé par un cadenas, mais en passant derrière le terrain de tennis …
Du coup, nous sommes seuls, au bord de l'eau et nous renouons avec les joies du camping (sans ironie). Au fait, c'est quoi le truc derrière, dans l'eau ? Heu, c'est rien, c'est le terminal du tapis roulant qui amène le minerai de la montagne afin d'être chargé sur des cargos direction Nouméa.…
Nous sommes dimanche et le dimanche, il n'y a personne dans les rues de Nouméa, ni dans celles d'aucun bourg du Caillou d'ailleurs. Où sont-ils ? Que font-ils ? Mystère … Ce qui est certain, c'est que les japonais qui ont débarqué ce matin du gros bateau de croisière arpentaient une ville déserte.
Nous, nous voulions visiter le bagne de Nouville, à deux pas de Nouméa. Et bien, c'est comme pour le centre culturel Kanak. De beaux panneaux pour présenter quelques bâtiments, recyclés pour la plupart en un centre d'apprentissage, mais rien sur les bagnards et leurs conditions de vie. Rien du tout !
Nous quittons Nouméa pour le Nord. C'est un peu l'inconnu. Nous faisons le plein du Lodgy et passons au distributeur de « Pognon » cher à Jean-Pierre Chabrol et c'est parti.
A 12h30, prenant brusquement conscience qu'il n'y a ni resto, ni bistrot, nous bloquons in extremis la porte de l'unique supérette du plus gros bourg sur notre route. Pique-nique sympa au bord de l'eau.
Une fois n'est pas coutume, nous planifions l'après-midi. L'idée maîtresse : lever le pied, vivre au rythme du caillou. Pratiquement, cela veut dire : nous poser dans ce camping prometteur à l'intérieur des terres à 15h00, monter la tente et buller au gré des opportunités. Peut-être même patcher ???
La réalité : Camping fermé, personne dans ce bourg. Nous reprenons la route pour rejoindre la côte Est. Notre chauffeur se goure à l'unique carrefour (les indications avaient été écrites, il y a longtemps, à la peinture sur la route). On se retrouve à Canala, le seul lieu à éviter en Nouvelle Calédonie ; là où on te salue de la main gauche et l'on te caillasse de la main droite (cf forum du routard). A Kouaoua donc, le camping visé n'existe donc pas. Nous montons notre tente dans ce parc à la nuit tombée (18h30). Et le patch ?
Pensées du jour :
Nous avons savouré cet accueil dans le Territoire du Nord (D'accord, on a les mêmes images en Corse). Nous avons eu une pensée pour Yannick qui a toujours une proposition en cours ici.
Nous avons admiré ce promontoire. En contemplant le paysage nous avons conclu qu'il n'y a pas que la foi qui peut déplacer les montagnes, le nickel aussi !!!
Le quizz du jour ! Quel point commun entre un paquet de lentilles, un paréo et un billet de 1.000 francs pacifiques ? Tout le monde cogite, tout le monde joue …