J25 – Jeudi 21 janvier 2016 – Les villages du lac Atitlan

Publié le par notretourdumondeparpetitsbouts

Il y a 85.000 ans (environ …), plusieurs irruptions monumentales se produisirent dans cette région volcanique dont l'une, particulièrement violente, projeta les cendres sur plusieurs milliers de kilomètres, jusqu'à ce qui est aujourd'hui la Floride. De la chambre magmatique vidée de son contenu naquit une immense caldeira de près de 130 km2 avec une profondeur de 350 mètres qui finit par se remplir d'eau et former ce qui est aujourd'hui le lac Atitlan. (Merci le Routard …).
Tout autour du lac, des communautés Cakchiquel et Tzutuhil se sont installées, protégées des incidences extérieures par leur isolement. Certains villages ne sont encore accessibles aujourd'hui que par bateau. Nous visiterons 3 villages.

Premier village : San Pedro ! Pourquoi celui-ci ? Parce que la lancha en attente à l'embarcadère y allait …

A San Pedro, c'est d'abord la pente des rues qui nous aura marquée. 

Puis les costumes, naturellement. 

Et enfin la présence obsessionnelle de la religion. Les slogans peints sur les murs indiquent aux indigènes qu'il n'y a qu'une voie de salut : suivre Jésus. 

Une immense église ayant la forme d'une pièce montée montre que cela fonctionne et que cela ramène de l'argent. Sur le toit de l'église : une station de radio ... évangéliste !!!

Espresso sur le retour dans un restau qui fait Internet, Salon d'exposition et atelier de torréfaction...

San Juan est un village beaucoup plus discret et chaleureux. Sa spécialité : le tissage à partir de fils de coton. Le coton est produit sur place et teinté avec des pigments issus de plantes ou insectes. Nous nous laissons séduire par une coopérative de 20 villageoises. Les bénéfices iront à l'éducation des enfants.

Dans le magasin d'en face, Cath passe même derrière le comptoir pour être plus à son aise ...

Dans la rue, une petite perle : la fabrication des tortillas. La tortilla est une galette de maïs qui est à la base de l'alimentation des indigènes. C'est un marqueur culturel très fort. Les femmes les fabriquent trois fois par jour, selon une technique ancestrale. A partir d'un mélange de maïs et de chaux, elles font des boules de dimension standard. Puis en quelques gestes des deux mains, clac-clac-clac, elles forment des galettes qu'elles déposent sur le « cornal », la plaque chauffante.
Je ne voulais pas voler cette photo, alors je demande la permission. Sûr qu'avec un tel sourire, les tortillas de cette jeune femme doivent être délicieuses...

Troisième village : Santiago, chez les Tzutuhil. Nous nous laissons tenter par la proposition d'un guide, Francisco. Et cela nous semble un bon choix car le village est particulièrement étendu. Et nous renouons avec le tuc-tuc …

Au menu : le fameux « Maximon », ce Dieu paillard au chapeau de paille qui fume le cigare et boit de l'alcool. Il change de maison tous les 3 mois et nous le trouvons dans un quartier pas spécialement engageant, protégé par 2 chamans qui nous accueillent en disant que nous pouvons prendre des photos et que cela nous coûtera 20 quetzales ... Et franchement, nous ne savons pas trop quoi penser. Les indigènes ont l'air d'y tenir beaucoup, mais cela confirmerait les soupçons de naïveté déjà entre-aperçus à San Pedro. Jésus ou Maximon, tout ce qui peut donner de l'espoir semble bon à prendre...
La deuxième étape est plus hard. Il s'agit de la Place de la Paix qui rappelle les atrocités commises par l'armée Guatémaltèque pendant la guerre civile qui dura 30 ans et qui fit chez les indigènes près de 100.000 morts.
Une curiosité enfin : ce lavoir naturel. Les femmes préfèrent l'eau du lac et particulièrement ce site naturel avec ces pierres qui affleurent. Il paraît que le matin, il y a une file d'attente pour accéder à l'un des postes de travail.

Ce soir, nous épluchons la liste des clients du « jardins del Lago », espérant y trouver Marico et Alain. Communication établie, leur hôtel a changé et ils logent dans un autre village du lac. Manana, peut-être ...  
 

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