J50 – Lundi 15 février 2016 - La Havana

Publié le par notretourdumondeparpetitsbouts

Nous shuntons le desayuno pour nous remettre en route. Arrêt Espresso dans un estaminet. Coût : 0,35 cuc. Bonne qualité.

Arrêt à Matanzas, sur la Gran Plaza pour capter Internet. Ça marche...

Étape suivante : remettre suffisamment d'essence pour arriver à La Havane. Dans le chapitre « petites magouilles », il y a la gestion de l'essence des voitures de location. Le principe : on te donne la voiture avec le plein, tu la rends avec le réservoir vide. Concrètement, tu paies le plein : 56 litres à 1,20 cucs le litre, même si le réservoir n'en contient que 48... Quand tu prends la voiture, le réservoir n'est jamais plein. Nous, il nous manquait bien 8 à 10 litres ... Et quand tu rends la voiture, il reste bien 5-6 litres, car tu es incapable d'arriver le réservoir à sec. Total ; une petite magouille à une vingtaine de cucs, le salaire mensuel des fonctionnaires cubains.

Nous retrouvons David notre hôte qui nous a réservé une chambre « dans l'autre maison ». Mais c'est une autre « autre maison » que celle que nous connaissons. Il en gère donc au minimum 3. A raison de 4 chambres par maison, on comprend pourquoi il a abandonné son métier de vétérinaire et son salaire de 20 cucs par mois...

Nous rendons la voiture, avec deux jours de retard par rapport aux prévisions initiales. Aucun problème. Nous avons un peu honte car nous n'avons pas réussi à la nettoyer ou à la faire nettoyer. Elle porte les stigmates du mauvais temps rencontré dans le sud. Aucun problème non plus... Le « check out » ne porte que sur la présence de la roue de secours et du cric. Le client suivant patiente sur place ; on se reconnaît en lui deux semaines plus tôt. Il est prêt à prendre n'importe quelle poubelle sur roues, pourvu qu'elle roule ...

Étape suivante : Changer les pesos mexicains dont nous n'avons plus l'usage puisque nous avons réussi à avoir (au prix fort …) un retour direct La Havane – Madrid. Au lieu de La Havane – Cancun puis Cancun – Mexico – Madrid...
Chic, une nouvelle procédure à découvrir !!!  Direction un grand hôtel. A la réception de l'hôtel Ingleterra « nous ne changeons que les dollars et les euros, vous devez aller dans une banque ». Un coup d’œil dans le Routard. Il y a deux banques susceptibles de changer de l'argent. L'adresse de la première est fausse. Classique. Nous finissons par la trouver. « No change » Il faut aller dans une autre banque pas très loin. Ce n'est pas une banque, c'est une « cadeca », une maison … de change. 20 touristes font la queue dans la rue, sous le soleil. Peut-être à l'aéroport ?

Déjeuner dans un restaurant d'Etat, le Torrelavega. L'expérience nous faisait défaut. Un repas complet avec un choix de 4 viandes pour 7 cucs (7 €) ! Et ils font même les mojitos … Avantage de la carte réduite : on est vite servi. La qualité est correcte. La cuanta arrive : 11 cucs ! Je me fais chambrer quand je leur dis qu'il y a erreur. On voit que ce ne sont pas leurs sous...
C'est la première erreur d'addition favorable. Avant hier et hier, nous avons été confrontés à deux erreurs significatives en notre défaveur. Erreurs ou nouvelles petites magouilles ? 

Allez, encore une nouvelle expérience : la presse cubaine. Ici, il n'y a pas de kiosque à journaux comme partout dans le monde. Tu vas comprendre pourquoi … Nous achetons le journal du jour, le Granma. Pour ta culture, le Granma était le nom du bateau avec lequel Fidel et ses 81 companeros a débarqué à Cuba en 56, en venant du Mexique où ils étaient réfugiés. C'est une vedette de 30 mètres de long que l'on peut découvrir au musée de la Révolution. Bon, on prend aussi le Trabajadores (Travailleurs) et pour 1 cuc, le vendeur ajoute deux exemplaires du Palente, un mensuel humoristique de 16 pages. 
Le Granma, c'est le journal du parti communiste cubain, « le » journal de Cuba, tiré en 450.000 exemplaires. (Merci le Routard !)
Dans le Granma du jour, de 8 pages (le papier est une denrée rare), 5 sont consacrées à la visite de sa sainteté Kirill, le patriarche de l'église orthodoxe russe. Il y a aussi un petit article de Fidel sur la lutte pour la Paix, une page de sports (3 articles), une page internationale (3 articles), une page culturelle avec les programmes de la télé et … 3 articles. Total : 8 pages !
Trabajadores fait 16 pages dont 8 sont reprises de Granma...
No comment !

Hier Cath a testé la télé. Il n'y a que la chaîne sportive qui fonctionnait...

Bon, nous sommes contents de retrouver la Havane et ses vieilles façades. Je reprends certaines en photo une deuxième fois, tellement elles m'enchantent... Nous sommes impressionnés par le boulot fait par les espagnols, initié il y a 5 siècles ! 
Dans la deuxième « autre maison » de David, nous pouvons apprécier de l'intérieur ces maisons espagnoles. Hauteur sous plafond de 6 mètres. Un patio avec une fontaine et des plantes vertes et un ramassis de vieux meubles d'époque ...

Une dernière curiosité ? Ces statuts de rue. Tu les trouveras dans les photos à J50. Un quizz ? Sur les 6 statues prises en photo, deux sont des statues vivantes ? Lesquelles ?

Au fait, nous n'avons pas parlé de la musique ! Heureusement que nous avons dîné le plus souvent dans les casas particulares. Sinon, le soir, comme ce soir, c'est musique et musique. Nous sommes retournés au « Hanoï », une troisième fois, ce que nous ne faisons jamais. Déjà en arrivant, il n'y avait plus de place dans le petit patio sous les étoiles. Tronche de JD. On s'installe à l'intérieur. Les musiciens qui jouaient en terrasse changent de position et viennent jouer à l'intérieur. Tronche de Cath. Ils jouent et ils enchaînent, avec beaucoup de détermination…Tous les standards latino-américains y passent. Les maracas t'explosent les oreilles. Et l'autre qui revient maintenant avec une trompette ! Nous n'avons pas pu échanger un seul mot de tout le repas. Tronches de Cath et JD ! Notre dernier soir à Cuba ! 
 

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