J18 - Dimanche 5 janvier 2020 - El tren de la Nariz del Diablo
Floraison de couleurs ce matin. De notre balcon, nous remarquons deux files hyper colorées qui se constituent à deux endroits différents de la ville. Que es ?
Nous descendons, curieux de comprendre, pour découvrir qu'il s'agit d'une seule et unique file d'attente, hyper colorée c'est sur, d'indiens (ou plutôt d'indiennes) faisant la queue pour accéder aux guichets de leur banque communautaire.
C'est dimanche et elles viennent probablement retirer de l'argent avant d'aller faire leur marché.
Nous nous gorgeons de bleus et de rouges ...
Deux rues plus loin, c'est le marché. Le jaune des bananes, le vert des légumes et le blanc des sacs à patates, pois ou lentilles, viennent compléter l'arc-en ciel. C'est super ! Nos frustrations de la veille sont effacées d'un coup ; il suffisait d'attendre dimanche !
Un peu plus loin, un deuxième marché plus modeste, le marché aux vêtements.
Et c'est l'embarquement pour "le train du Nez du Diable". Il s'agit d'une petite portion de 12 kms de l'ancienne ligne qui reliait Quito à Guyaquil et qui a été abandonnée à la suite de glissements de terrain causés par El Nino dans les années 80-90.
Merci Wikipedia. El Nino est d'abord un phénomène océanique côtier. Alors que les courants remontent habituellement le long de la cote équatorienne, tous les ans, peu après Noël, apparaît un faible courant côtier inverse se dirigeant vers le sud. Certaines années, ce courant est plus important et déclenche des bouleversements climatiques. Pluies diluviennes soudaines en Equateur et au Pérou, entraînant des glissements de terrain souvent meurtriers, mais aussi modification en chaîne de la météo, et pour de longs mois, en Amérique du Nord et sur tout l'hémisphère sud, jusqu'en Indonésie et Australie.
L'originalité de cette portion de voie : S'accrocher à la montagne pour suivre un long défilé puis terminer sa course par un zig-zag ; le temps de 2 virages, le train avance, puis repart en marche arrière, puis reprend sa marche en avant.
Difficile de prendre des photos explicites lorsqu'on est soi-même dans le train !
Le terminus est une petite gare où l'on peut immortaliser son voyage sous "la Nariz del Diablo", manger un bout de pizza et apprécier quelques danses folkloriques sympas sur fond de musique andine.
Nous avions pronostiqué un train vide de touristes. Ils sont heureusement remplacés par les salariés d'une entreprise pharmaceutique de Quito fêtant avec bonne humeur son 50ième anniversaire... Cinquenta ! Cinquenta ! Cinquanta !!!
Nous repassons en "format voyage", rejoignons la Panamericana sous l'averse, faisons 2 heures de bus, prenons un taxi, pour poser nos valises à Ingapirca "le" site Inca d'Equateur.