J7 – Jeudi 31 août 2017 – Tarrafal
Bon tu l'as deviné, il n'y a pas grand chose à voir à Santiago, à part les paysages.
De fait, il ne s'est rien passé ici depuis l'explosion volcanique qui a créée les 10 îles du Cap Vert il y a quelques dizaines de millions d'années et … 1450 après JC, date de la première occupation humaine par les portugais.
Comme il n'y a rien à voir, il n'y a pas de guide du Routard ou de Lonely. Mais en me promenant sur le site de voyages j'ai découvert une petite perle : le petit port de Ribeira de Barca et son site merveilleux (sic) : la grotte d'Agua Belas à une demi-heure de Tarrafal.
Le petit village de pêcheur a l'air sympathique et nous sommes très vite pris en charge par un guide officiel qui, carte à l'appui, fait la promo de la balade en mer et de la fameuse grotte. Sa carte est mal découpée, mais il pointe avec insistance un point à l'intérieur des terres que l'on atteint en bateau. La longueur de la grotte nous paraît justifier le prix demandé de 4.000 escudos soit 40 € par personne.
Nous allons sur la jetée où notre guide nous rejoint avec une barque à moteur et 2 pêcheurs. Il en descend pour nous aider à monter et nous souhaite une bonne balade !!! Bon, c'est un peu surprenant mais pour visiter une grotte en bateau le guide est peut-être facultatif.
Pendant une demi-heure, nous admirons les orgues dessinés dans les roches par les explosions volcaniques successives, puis nous arrivons à la fameuse grotte où le bateau effectivement pénètre pour faire deux ronds dans l'eau et ressortir ! La grotte fait une vingtaine de mètres de diamètre !!!
Une fois n'est pas coutume, nous décidons de ne pas laisser les choses en l'état. De retour, nous déclarons à notre guide que nous ne paierons que la moitié de la somme initialement convenue. Il monte aussitôt dans les tours et nous nous retrouvons … au poste de police à demander l'arbitrage du policier de service.
Chic, voilà qui va alimenter notre blog. Je retrouve une ambiance connue à plusieurs reprises il y a … 40 ans lorsque je travaillais au Nigéria. Notre guide qui fait des bonds sur place et un policier à l'écoute qui essaie de comprendre notre histoire et qui se demande comment il va s'en sortir …
Je n'ai qu'un regret : Le portable de Cath fait un bruit mécanique absolument peu discret. Notre guide s'en rend compte et lui demande d'effacer les photos le mettant en scène. Il ne reste que 3 malheureuses photos volées.
Comment cela se termina-t-il ? J'ai essayé de piéger gentiment le policier en lui disant que nous nous en remettons à sa décision. Mais il s'en tire habilement en nous proposant de négocier. Le guide annonce 7.000 escudos et nous acceptons sans discuter pour ne pas donner l'impression d'en faire une question d'argent. Cette séance au poste de police valait bien aussi son petit dédommagement. Mais nous nous promettons, une nouvelle fois, d'être plus vigilants à l'avenir …
Visite du pompeux « Musée de la Résistance » au retour. Une dame arrête de piler le mil pour venir nous réclamer 200 escudos (2 €). En guise de Musée, il y a 4 panneaux expliquant, en français notamment, que cette partie de l'île avait été choisie comme lieu de déportation des anticolonialistes et antifascistes à l'époque de Salazar, le dictateur portugais. Dans les cellules, la température pouvait atteindre les 50 °C !
Un petit tour sur le marché aux fringues, mais Cath ne trouve pas la petite robe d'été dont elle rêve depuis une semaine...