J40 – Vendredi 5 février 2016 – Playa Larga - Baie des Cochons …
Et bien non, nous n'avons pas plongé. Le gros grain annoncé est bel et bien arrivé cette nuit. Du vent en tempête, des trombes d'eau. A 1 heure du matin le Club de Plongée se mobilise pour écarter les 3 vedettes du ponton et aller mouiller un peu plus au large. Ce matin, cela secoue toujours. Le Club embarque les bouteilles, business is business, mais nous faisons l'impasse. C'est l'expérience qui parle …
Une grosse journée nous attend ; puisque nous allons quitter l’extrémité Ouest de l’île pour passer du coté « Oriente ».
Je passe rapidement sur le gag de mon masque qui a disparu pendant la nuit alors que Cath l'avait posé près du lavabo. Nous cherchons partout, partout ; il a disparu. En fait il réapparaîtra ce soir dans le sac de Cath. Un double phénomène étrange... mais qui aura occupé nos cerveaux une partie de la matinée.
Une partie seulement car notre pneu arrière droit prend le relais des mystères. Nous décidons de faire le plein. No problem. Mais pendant que je paye, un mécano fait remarquer à Cath que le pneu arrière droit est légèrement dégonflé et se propose de le regonfler. Je manœuvre pour me rapprocher de son tuyau. Et là, il me fait remarquer qu'il y a un clou enfoncé dans le pneu.
Heureusement que ce brave homme était là ! Il a ainsi pu virer le clou (de 5 cm quand même...) reboucher le trou... avant de découvrir une deuxième crevaison à 10 cm de la première.
Mystère : Comment avons-nous pu crever deux fois, au même moment ? Je ne vois qu'une possibilité. Pour entrer dans lastation-service, nous avons dû traverser une grosse flaque boueuse. Une planche à clous dans la gadoue ?
Ce qui fut moins mystérieux, c'est l'addition finale : 27 cucs, soit l'équivalent de 27 € !
Heureusement le brave homme était là ! Et nos cucs aussi ...
Nous quittons l'autoroute pour contourner la Havane à une cinquantaine de kilomètres. La campagne est très belle. La canne à sucre, les bananes, les taros (SOS Fourmi pour l'orthographe) et l'élevage remplacent le tabac. Des bœufs et des chevaux, toujours, mais complétés par des vélos, quelques vénérables tracteurs, des camions et des américaines hors d'âge. Par contre les routes sont vraiment correctes. Pas de nids de poule profonds et surtout pas de « topes-bumps-tumulos »...
Nous arrivons à la Baie des Cochons à la tombée de la nuit. La Baie des Cochons est restée dans l'histoire car c'est là qu'eut lieu en 1961 une tentative de débarquement de mercenaires, aux ordres des anciens propriétaires terriens, encadrés par la CIA, soutenus par l'aviation américaine. L'échec de l'opération contribua à grandir encore "Fidel" aux yeux des cubains et à creuser encore un peu plus le fossé entre Cuba et les USA.
Dans le chapitre des curiosités. Les hôteliers nous demandent toujours nos passeports, cela se comprend. Mais nous découvrons que chaque fois que nous payons en cucs, le « peso des touristes », notre interlocuteur nous demande un passe-port. Ce fit le cas avant-hier avec l'agent d'Etecsa et aujourd'hui avec la pompiste puis la serveuse du restaurant. Explication de la serveuse qui a rempli le registre devant nous. Cela concerne les paiements en cucs supérieurs à 50 cucs, pour lutter contre la fraude aux faux billets … Nous aimerions bien comprendre …
