J20 – Samedi 31 juillet 2010 – Uyuni, enfin …
14h00, au milieu de nulle part, entre Potosi et Uyuni, dans le bus de la liberté.
Finalement, la situation ce matin est pire que prévue. Le « Comite Civico Potosinista » a déclaré la « Huelga general indefinida » (la grève générale sans limite), mais a accepté d’ouvrir la ville ce samedi jusqu’à midi pour permettre le réapprovisionnement des marchés.
C’est ce que nous découvrons en déchiffrant le journal du jour. L’idée de rester bloqués ici « indefinida » nous est insupportable. Nous prenons un taxi pour le terminal des bus d’Uyuni, décidés à profiter du créneau pour fuir au plus tôt, par n’importe quel moyen (bus, taxi, camion …) la Cité Impériale.
Coup de chance ou plus vraisemblablement grande habitude de la situation, la compagnie Emperador a décidé de faire partir son bus à 11h00 au lieu de midi. On ne cherche pas à savoir comment ils pensaient nous prévenir. A 11h10, le bus, avec un important contingent de Français, franchit les limites de la ville. Libres …
Pendant 6 heures nous voyons défiler un paysage d’une aridité totale. Au macadam succède assez vite la latérite. Finalement le Routard était probablement dans le vrai en annonçant 1.500 kms de routes goudronnées pour tout le pays.
18h00 : Arrivée à Uyuni, une bourgade improbable de quelques rues à angles droits entourées d’un champ de sacs plastiques. Mais nous étions prévenus…
Echanges à double entrée avec des Français de l’hôstal Magiar Uyuni. Nous nous renseignons sur la dureté du froid pendant les nuits sur le Salar (maintenant nous sommes prévenus) ; Nous donnons les infos sur le bloquéo de Potosi. Nous compatissons en les entendant échafauder de multiples hypothèses avec traversée de Potosi sac à dos de nuit puis récupération d’un taxi venant de Sucre. Buen viaje amigos !
Quand même, on a un peu gros sur la patate d’avoir dû sucrer … Sucre.
Pas de wifi dans l'hôtel. Comme à Luang Prabang l'an dernier, je pars dans la nuit glaciale à la recherche d'un Web café. "Le courrier doit partir".