Mercredi 6 septembre 2023 – J38 - Taïpeï
Pas de grands objectifs aujourd’hui : Réussir à modifier le poids de nos bagages sur le vol de demain pour Bangkok et découvrir le monde aborigène dans le musée Shung Ye.
Une nouvelle perle locale : ce parking. Avec l'équivalent de 4 places au sol, il permet de stationner près de 60 voitures. L'art d'utiliser la 3ème dimension ...
Le premier objectif nous aura pris la matinée. Nous volerons avec Vietjet, la compagnie lowcost vietnamienne, mais le forfait de bagage en soute est de 15 kgs alors que, du fait de « petits riens », les nôtres seront plus près de 20. Impossible de faire l’ajustement en ligne. Perso, j’aurais laissé filer en pensant régler les choses lors de l’embarquement, mais Cath en a décidé autrement.
Trouver et rejoindre l’agence locale de Vietjet est une vraie gageure et nous mettrons 2 heures à l’atteindre, de quoi renouer avec les joies des city-treks.
Une charmante dame vient à notre rencontre, dans un anglais aussi hésitant que le nôtre.
Nous comprenons que pour bénéficier d’une franchise de 20 kgs, nous allons payer 700 baths (monnaie thaïe : 1€ = 35 baths environ) par personne, plus 600 baths de frais d’agence. Soit environ 40€ pour nos deux sacs … Cela nous parait cher et nous sommes prêts à changer d’option, mais la gentille dame nous indique que, sur place, à l’enregistrement, le surcoût sera facturé 20€ par kg excédentaire, soit 100€ ... par personne.
Un rapide calcul : Pour mon propre billet je paye 160€, soit 2€ par kg (Non, non, je n’ai pas grossi, j’arrondis pour faciliter le raisonnement). Et pour 1 kg de « petits riens » (ou de linge sale), c’est 20€ !!! On comprend mieux comment les lowcosts arrivent à survivre…
Mais restons zen pour la visite du musée aborigène. Je te fais un petit résumé inspiré par Wikipedia (que je soutiens régulièrement financièrement tant je le trouve utile et précieux pour la compréhension des peuples). Bon, après les maths, les sciences sociales ; c’est une journée dure pour tout le monde … mais c’est l'avant-dernière !)
Les aborigènes de Taïwan sont les descendants des premiers occupants de l’ile, venus du sud-est de la Chine il y a 4 à 5.000 ans. Leur nombre est estimé aujourd’hui à 580.000 (sur 23 millions d’habitants).
Au cours des cinq derniers siècles les aborigènes ont été victimes de vagues de colonisation successives de la part des Chinois, des Espagnols, des Hollandais, des Japonais, et enfin des Chinois de Tchang Kai-chek.
Comme d’autres peuples autochtones à travers le monde, ils ont été brimés, exploités, spoliés de leur terre ; le colonisateur ayant pour objectif de les voir abandonner leurs rites et traditions et de les voir assimiler sa propre culture, donc disparaître.
Plus facile à faire dans les plaines, impossible dans les montagnes. Au 19ème siècle, pour les chinois, les aborigènes se répartissaient en 2 catégories : les « cuits », sinisés, dans la plaine, et les « crus », sauvages, dans les montagnes…
A partir de 1980, le fait autochtone est pris en compte au niveau mondial par l’ONU et en 2007, après 25 ans de négociation (!!!) la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des Peuples Autochtones est adoptée à la majorité de 143 voix contre 4 (Etats-Unis, Canada, Australie, Nouvelle-Zélande, quelle surprise …).
Et les choses changent également à Taïwan avec une plus grande prise en compte des tribus aborigènes dont on comprend aussi qu’elles peuvent constituer un atout touristique.
Ce musée est très gai, à travers notamment la présentation de costumes aux couleurs éclatantes et de photos de rites et de fêtes.
Mais aussi par cette petite attraction qui permet de s’initier à une danse aborigène.
A notre tour, nous nous y adonnons avec plaisir. A la fin de la manip, tu as droit à un score et à une photo souvenir à télécharger. Quand la technique moderne soutient la tradition ...
Dans le même temps cette visite interpelle fortement. Quand on compare leur rmode de vie, la lenteur de son évolution, par rapport à l’évolution du mode de vie des autres Taïwanais (et le nôtre !), pris dans une folie accélératrice, on se demande si l‘avenir n’est pas plus assuré de leur coté.
Un dernier souper dans notre restau favori. Et achat de petits gâteaux pour demain matin dans notre combini favori...
Et pendant ce temps, il pleut sur Taïpeï …