Samedi 31 décembre 2022 – J19 – En Casamance …

Publié le 31 décembre 2022 par Notre Tour du Monde par Petits bouts

Mais d'abord un petit retour sur la soirée d’hier.

Juste avant de nous coucher, nous décidons d’aller voir en quoi consistent les fameuses danses dont la musique nous bassine les oreilles depuis notre arrivée.

Nous découvrons le stade de foot où a lieu l’évènement. Beaucoup de gens attendent à l’extérieur, dans la nuit quasiment noire.

Nous payons l’entrée au guichet, l’équivalent de 6€ par personne, et entrons dans l’enceinte. Plus moyen de communiquer entre nous tant le son est violent. Nous escaladons la tribune et découvrons le spectacle.

Devant nous, une groupe de musiciens percussionnistes déchainés jouent en continu une mélopée envoutante. Nous ne voyons pas de chanteur ou de chanteuse. Peut-être un enregistrement ? Peut-être pas …

Derrière eux, une arène d’environ 30 mètres de diamètre au sein de laquelle combattent deux lutteurs. Car il s’agit de lutte sénégalaise, le sport individuel n°1 au Sénégal !

Les deux spectacles, les tam-tams et la lutte semblent indépendants. Les tam-tams maintiennent en permanence une ambiance proche de l’hystérie.

Samedi 31 décembre 2022 – J19 – En Casamance …

Coté lutte, il y a effectivement 2 lutteurs qui combattent surveillés par un arbitre. Mais autour de l’arène-ring d’autres lutteurs passent en trottinant, comme pour s’échauffer. D’autres esquissent des pas de danse un peu ridicules. Nous découvrirons qu’ils sont coachés par des griots, des « marabouts» qui leur indiquent les gestes à faire pour éloigner le mauvais sort.

Une précision : tous ces lutteurs sont des athlètes hors normes, par la taille et la musculature.

Désormais informés … et abrutis par le bruit, nous rentrons nous coucher.

Aujourd’hui, direction la Casamance, d’abord par une petite route sympa qui nous fait apprécier l’Afrique de toujours puis par la transgambienne encombrée de poids lourds surchargés. En revanche, de touristes, point !

Escale sur un site mégalithique datant d’il y a 5.000 ans environ. Des blocs de magma volcanique, découpés en cylindres et assemblés en cercles d’une dizaine d’unités. Il y aurait à la ronde une cinquantaine de cercles et près de 1.000 blocs cylindriques.

Epreuve suivante : la traversée de la Gambie pour rejoindre la Casamance. La route et le pont inaugurés il y a moins de trois ans permettent aux voitures d’éviter près de 1.000 kms. Pas de fixeurs, car pas de touristes, on se débrouille donc tous seuls.

Se débrouiller, cela veut dire se laisser balloter d’un guichet à un autre en sortant les papiers (et les billets …) demandés. Comme nous traversons la Gambie nous payons un droit d’entrée … et un droit de sortie, soit l’équivalent de 30€, plus le péage du pont, plus 4 contrôles de police...

A noter que les Gambiens parlent anglais avec une tonalité forte dans la voix telle qu'on a l'impression de se faire engueuler ...

En revanche, en Casamance, les gens ne parlent pas français. Wolof ou peul, on le saura demain.

En attendant, nous galérons quelque peu pour trouver un endroit où passer la nuit. Pas de camping of course, pas d’hôtel, une route pas très bonne et la nuit qui tombe. Nous jetons notre dévolu sur … un terrain de foot !