J10 – Dimanche 22 juillet 2012 – Sesriem - Les dunes de Sossusvlei

Lever tôt, comme d’habitude, pour 250 km à travers le désert du Namib, pour nous tout seuls. Nous avons croisé 4 voitures en 4 heures. On dirait du sable. Ils appellent cela « le sable mobile ». C’est la végétation, qui est blanche à cette époque de l’année, qui couvre la vallée.

Découverte de cet étonnant château ; le château du Duwisib, construit en plein désert, avant la guerre de 14, par un allemand qui avait des velléités de devenir un pacha local. Mobilisé en Allemagne, il disparut dans les tranchées au bout de 15 jours.

L'occasion d'un couplet (merci Wikipedia) sur la présence allemande en Namibie qui explique, notamment, la consonance germanique des noms de villes et ... une certaine forme de rigueur.

Les missionnaires rhénans (luthériens allemands) arrivent sur le territoire vers 1820. Au cours des années qui suivent, ils fondent progressivement différents villages : Keetmanshoop (dont nous venons), Lüderitz, Swakopmund, entre autres.

Un fait marquant dans l'histoire de l'Humanité. En 1904, suite à une tentative de soulèvement, les  autochtones Hereros sont massacrés par l'armée allemande, les survivants étant poussés à la mort vers le désert du Kalahari ou réduits en esclavage.

Ce massacre des Hereros suivi de celui des Namas est considéré comme le premier  génocide  du xx^e siècle. Il ne sera véritablement rendu public qu'en 1985.

En 1915, la colonie allemande est conquise par les troupes de l'Union d'Afrique du Sud.

Poursuite de la collection d’animaux avec les bubales (un troupeau de près de 80 têtes d’un seul coup…) et les zèbres des montagnes que de loin nous avons pris pour des chevaux.

Arrivée à Sesriem. Nous sommes aux portes d'un immense désert, une mer de sable ; grand comme trois fois la Belgique, il s'étend jusqu'à l'Océan. Il a la réputation d'être le plus vieux désert du monde et aurait 55 millions d'années.

« Fully booked », le campsite à l’entrée du site. Flûte, c’est bien ce que l’on nous avait dit dès le mois de février.

Mais le réceptionniste nous propose aussitôt une place « sans électricité », que nous sommes heureux d’accepter avec gratitude, d’autant que la place qui nous est octroyée est gigantesque et comporte son arbre et son barbecue.

Nous finissons par comprendre un fil sur forum.voyage.com, les uns avertissant « réservez un an à l’avance, après c’est fully-booked », les autres disant « on n’avait rien réservé et sur place, on a toujours trouvé de la place ». En fait ce qui est « fully booked », ce sont les 30 places avec électricité. Entre ces 30 places, on peut positionner 10 fois plus de campeurs en restant dans des standards de place confortables. Les 30 places sont réservées très longtemps à l’avance, le plus souvent par des tours opérators, qui viennent ou ne viennent pas, ce n’est pas un problème pour le gestionnaire, les touristes auront toujours une place dans le campsite.

Ah, j’oubliais un détail, le prix est identique entre les places « avec » électricité et les places « sans »…

Nous rechargeons les batteries au restau avant d’attaquer les dunes.

Sesriem est le village d’entrée du site de Sossusvlei, célèbre pour ses immenses dunes, les plus hautes du monde ; certaines dépassent les 300 mètres.

Le spot est situé à 70 km, au fond de la vallée de la rivière Tsauchab, qui ne verra jamais la mer, son cours étant bloqué par près de 100 km de dunes.

Les 5 derniers kilomètres ne sont autorisés qu’en 4x4. Youpi !!!  Nous allons tester les talents de Savanna. Ben, pas youpi-du-tout lorsque nous nous retrouvons bloqués dans 20 centimètres de sable au milieu d’une centaine de traces. D’autant qu’ayant fait le choix de visiter le site en fin d’après-midi, nous sommes tout seuls. On bascule en petite vitesse (pour avoir un couple plus élevé !!!) et on mobilise toutes les capacités de Savanna pour franchir une passe d’environ 2 km. Un bon test, qui ne nous donne pas envie de nous aventurer ainsi sur de longues distances.

Le soleil se couche sur les dunes ocre. Le sable est d’une grande finesse. On choisit « notre » dune. Quelques photos et on repart en priant de ne pas rester coincer dans la passe de sable.