Dimanche 2 septembre 2018 - Roberval again
Le déjeuner est l'occasion d'un long échange avec notre hôte et avec un couple de québécois. Tout y passe : les ressources touristiques (limitées) de la région, la conduite automobile au Québec, le système de soins canadien, etc.
Et nous attaquons la journée par la visite du site de Val Jalbert, une ancienne fabrique de papier, autour de laquelle le fondateur, le dit Jalbert, avait organisé un phalanstère. Le phalanstère ? Une idée généreuse "socialo-utopique", due à Charles Fourier, et dont l'un des exemples cité comme réussi est le Familistère de Godin (les poêles).
Créé en 1901, le Village a connu son apogée en 1926, comptant 80 maisons et près de 950 habitants et devenant municipalité de plein d'exercice. Malheureusement la crise économique et l'apparition d'un procédé chimique de fabrication de la pâte à papier amenèrent la fermeture de l'usine en 1927 et le déclin progressif du village.
Nous découvrons l'impressionnante chute d'eau de Ouiatchouan (
L'usine à papier a été remplacée par une centrale hydroélectrique.
Et nous nous intéressons au village proprement dit. Nous découvrons le magasin général, l'école, la poste, les maisons d'habitation, et, séquence émotion, quelques maisons qui n'ont pas réussi à faire face à l'usure du temps ... et au poids de la neige.
Deci-delà, de courtes vidéos font revivre les souvenirs (heureux) d'anciens ouvriers ou femmes d'ouvriers encore en vie (au moment de l'enregistrement ...).
Deuxième spot à l'ordre du jour : les Indiens, ou Amérindiens ou Premiers occupants ou Autochtones, bref les Montagnais ou Pekuakamiulnuatsh ou Linus ... Quand tu ne sais pas comment appeler un peuple, c'est qu'il y a un malaise quelque part !
2 sites nous intéressent : le Centre Culturel éphémère, qui doit fermer ses portes demain, et le Musée.
Le Centre Culturel est à bout de souffle. Beaucoup d'artisans, présents depuis le 1er juin, sont déjà rentrés chez eux. Il ne reste que Jacques, son frère Maurice, leur Maman, leur nièce et leur neveu.
Leur vocabulaire (français) est riche mais ils semblent tous très fatigués. Mais peut-être donnent-ils la même impression aux visiteurs depuis le 1er juin ?
Comme nous sommes nous-mêmes pas très nombreux (6 !), les échanges sont très sympas et au final nous apprenons beaucoup de choses sur l'utilisation de l'écorce de boulot pour la fabrication de tentes ou canoës, ou sur la fabrication du pain à partir de farine issue de la racine de nénuphar et de levain issu de l'écorce de frêne.
Et naturellement le respect (réciproque) de tous les êtres vivants de la forêt. "Quand je vais à la chasse à l'ours, je n'ai pas besoin de chercher. C'est l'ours qui vient me voir et me fait comprendre ... qu'il a compris qu'il faut que je nourrisse ma famille".
Le musée est de même nature, assez succinct. Une succession d'aquarelles illustre la vie des indiens depuis leur arrivée sur le continent depuis 15.000 ans aa (avant aujourd'hui !)
Nuit réservée au Roberval Motel. Finalement, les motels nous conviennent parfaitement. Grande chambre avec salle de bains, prix raisonnable, voiture devant la porte. Celui-ci a même un équipement pour laver et sécher le linge. Parfait !
Dîner (beaucoup) moins réussi. Nous tentons la tourtière. Bof, bof. La serveuse décide de ne pas nous les facturer ...
Et pour finir, quelques citations ...
