Vendredi 12 janvier 2018 – J23 - Kandy
Nous avons apprécié notre chambre au 7ème étage avec vue sur les docks et le quartier environnement.
Aujourd'hui beaucoup moins car l'ascenseur est en panne.
C'est l'occasion rêvée de tester nos sacs à roulette en version « sac à dos »... Ca marche !
Arrivée à la gare 45 minutes en avance. Le buffet de la gare n'est pas à la hauteur des ambitions du Tourisme Sri Lankais.
Une petite arnaque pour patienter. Nous sommes accueillis avec un grand sourire par un monsieur dont nous devinons très vite qu'il est muet. Il prend notre billet, y jette un œil et nous fait avancer sur le premier quai en nous faisant comprendre que notre compartiment se trouvera là. Un jeu de mains pour nous indiquer qu'il ne faut pas prendre le prochaine train, ni le suivant, mais celui d'après. Parfait !
Nous philosophons sur le fait que l'on se comprend finalement mieux lorsqu'on ne parle pas et que l'on communique avec les gestes.
Les touristes européens s'agglomèrent autour de nous, toujours grâce à notre ami le muet. Il est encore là à l'heure dite pour nous indiquer que c'est le bon train, que la porte est coincée et qu'il faut accéder à notre compartiment par celui de devant et finalement pour nous indiquer nos places.
Cela vaut bien un pourboire. Je sors donc un billet de 100 roupies et attend qu'il en ait fini avec deux hollandaises pour le lui donner. Mais il le refuse et me tend une feuille de papier sur laquelle il est indiqué qu'il est muet et que nous pouvons lui faire un don. Suit une liste d'une dizaine de noms anglophones avec la mention du pays et un montant de … 1.000 roupies, comme si ces 10 personnes avaient effectivement fait un don de 1.000 roupies chacune.
Je constate que les hollandaises ont inscrit leurs noms mais pas de montant, comme si elles avaient compris un peu tard à quoi servait la feuille. J'inscris mon prénom et je note 100 roupies. Je lui fait confiance pour ajouter un zéro et compléter la ligne des hollandaises avant de passer aux touristes suivants...
Un peu moins de 3 heures de train pour rejoindre Kandy. La ville est à 500 mètres d'altitude, au milieu d'un écrin de montagnes. Il fait chaud et humide. Notre guesthouse se trouve à flanc de montagne. Nous prenons un taxi pour être sûr d'arriver à bon port.
L'hôtesse nous rejoint pour nous aider à planifier les jours qui viennent et les moyens de transport. Demain tuk-tuk pour faire le tour des curiosités de Kandy. Dimanche, voiture pour aller voir les plantations de thé de Nuwara Eliya. Lundi, voiture pour remonter vers Dambulla, Sigiriya et Polonnawura. Mardi bus pour rejoindre Anuradhapura puis Trincomalee ou repos ...
Petit tour dans Kandy en fin d'après-midi. La ville est coincée entre les montagnes et le lac. Gros embouteillages.
Le lac est artificiel. Il a été créé par le dernier Roi de Kandy. Une tradition environnementale locale !
Au 12ème siècle, déjà, le Roi Parakama avait décrété que, sous son règne « pas une goutte d'eau de pluie ne devait rejoindre la mer ». Il s'en est suivi de gros travaux d'irrigation qui ont permis le développement de l'agriculture sur des terres autrefois désertiques. On imagine l'âge d'or sous cette période : de grands travaux, donc du boulot pour tous. Une agriculture qui se développe, donc à manger pour tous. Aujourd'hui encore, en dépit de l'accroissement de la population, le Sri Lanka est auto-suffisant en matière agricole.