J40 – Vendredi 20 août 2010 – Ushuaia
Aujourd’hui, « City treck » (nouveau concept évoquant un trecking consacré à la visite de la ville).
Le temps est superbe. Il fait entre 12 et 15°C. Le ciel est bleu, le soleil brille. Il n’y a pas de vent. Aux antipodes (c’est le cas de le dire) de ce à quoi nous nous attendions. J’ajoute, pas un touriste …
Un petit tour à l’office du Tourisme nous convainc d’aller prendre le télésiège situé à quelques kilomètres du centre ville et d’entreprendre une superbe balade (« I love it », nous dit la dame) avec vue sur le Beagle Canal (que j’appelais jusque là la baie d’Ushuaia …).
Nous découvrons ainsi la station de ski d’Ushuaia. Un télésiège unique d’une dizaine de minutes, une descente unique. Pas un seul skieur. Au sommet du télésiège, un bistrot fermé depuis plusieurs années. Les chemins pour les balades (et notamment la « I love it ») interdits. Ca ne fait rien, nous sommes contents d’avoir pris un peu de hauteur…
Visite ensuite de l’ancien bagne, transformé en musée. C’est un endroit multi-facettes. D’abord l’histoire de la découverte d’Ushuaia avec des maquettes (reconstituées à la même échelle par le même maquettiste) de tous les premiers bateaux qui se sont succédés ici. Puis un couplet sur les indiens Ayamas qui vivaient ici avant que les européens ne viennent les déranger (désormais, il n’y en a plus …). Puis le pénitencier lui-même où se côtoyaient assassins et prisonniers politiques. Et enfin une exposition d’art contemporain.
Etape suivante consacrée à trouver un « mirador » ou « Punto panoramico » pour essayer de capter la beauté du site. Nous sommes à la fin de la Cordillère des Andes et les montagnes, qui savent qu’elles ne pourront plus lutter contre les eaux, ont un sursaut d’orgueil pour exister une dernière fois.
Nous achevons notre City treck par le musée Ayama. Un musée privé, deux salles. L’une pour nous montrer comment l’homme, quittant l’Afrique, a cheminé à travers l’Europe puis l’Amérique pour arriver enfin dans ce bout du monde. L’autre présentant les photos que l’on trouve partout, faite par une expédition française. On retient surtout que les Ayamas, pour faire face au froid et à l’humidité, vivaient nus, et s’enduisaient le corps de graisse. Un feu permanent, que cela soit près de leur hutte ou sur leur canoë, leur permettait de se sécher ou de se réchauffer.