J7 - Mercredi 25 décembre 2019 - San Agustin
On ne sait rien de la civilisation qui habita ce site reculé entre 1000 av JC et 1600 de notre ère. On ne sait qui ils étaient, ni pourquoi ils ont disparu, avant l'arrivée des espagnols.
En revanche, ils ont laissé des centaines de statues, taillées dans la pierre, ainsi que des tombeaux, des céramiques et des bijoux en or.
Une majeure partie des statues est rassemblée dans le Parc archéologique national de San Agustin, fermé aujourd'hui. En revanche, il est possible d'aller dans la montagne environnante retrouver quelques statues laissées in situ, soit parce qu'elles se trouvent à un endroit stratégique, soit parce qu'elles sont sur des terrains privés.
Nous réservons donc un guide pour visiter 3 de ces sites. Pour donner un peu de sel à la balade, nous la ferons ... à cheval, une première dans notre TDMPPB et une première tout court pour JD qui ne doute de rien...
Carlos, notre guide, parle français. Prolixe, et passionné de plantes et de fleurs, il alternera les commentaires sur les sites et la présentation des plantes et fleurs qui parsèment à foison cette belle région. Du coup, de 3 heures prévues initialement, la balade durera ... 5 heures ! Tu as déjà fait 5 heures de cheval, toi ?
Allez, à cheval ... Direction le site de la Pelota où nous découvrons nos deux premières statues, un hibou et un Chaman en train de préparer la chicha.
On enchaîne par le site d'El Purutal qui abrite les deux seules statues peintes de la région. Ce qui permet à Carlos de nous donner un cours de peinture avec démonstration à l'appui.
Et en quittant les lieux, que ne voit-on pas ? Une jeune femme en train de tisser des bracelets et des ceintures avec la technique dite "du carré".
Le pot que nous prenons dans la guitoune voisine est l'occasion d'un nouveau cours floral.
Le site de la Chaquira, notre troisième escale, domine la vallée de la Magdalena. Un long escalier nous permet de détendre les jambes.
En bonus, Carlos nous fait découvrir le site El Tablon qui abrite en outre un petit musée rassemblant des poteries intactes et quelques bijoux en or.
Et en bonus du bonus, nous savourons une infusion de coca, le meilleur remède semble-t-il contre le sorroche, le mal des montagnes.
Nous terminons la balade sous une averse fine. Merci Carlos ! Et merci les k'nassons pour votre patience !!!
En parallèle, nous poursuivons notre réflexion et notre enquête sur la fameuse "Trampoline de la Muerte". Carlos ne connait pas, mais il sollicite les avis de ses amis rencontrés sur le chemin. Notre moral fait des hauts et des bas en fonction des témoignages.
Haut : il apparaît que notre route, la 45 (qui n'est pas la Transamericana comme je le croyais jusqu'ici), n'emprunte pas la Trampoline de la Muerte. Celle-ci est une route transversale qui rejoint l'autre passage frontière d'Ipiales alors que notre projet est de passer la frontière à San Miguel.
Bas : La 45 que nous (je) comptais prendre pour rejoindre le poste frontière de San Miguel, n'est pas plus recommandée, mais pour d'autres raisons. Elle traverse des contrées désertiques habitées par des gens peu recommandables en raison des trafics en tout genre ou de conflits locaux.
Haut (le dernier témoignage à ce jour) : La Trampoline de la Muerte n'est plus ce qu'elle était. Elle est désormais goudronnée. Il suffit de rester dessus ...
Tenemos que pensar de nuevo i decidir ...
(Pour Raymonde : Il va falloir réfléchir encore et prendre une décision)