J12 – Jeudi 12 janvier 2017 – Nyaungshwe, journée bulle.
Aujourd'hui, on ne bouge pas. Journée cool, cartes postales et lecture !
Mais c'est sans compter sur ce satané « muezzin bouddhiste » qui nous poursuit jusqu'ici. Démarrage des psalmodies : 6h00, arrêt : 22h00 ! « C'est parce qu'il n'y a pas de festival », nous dit notre hôte
qui semble découvrir qu'il y a un monastère pas loin... Sinon ce serait 24 heures sur 24 !!!
Par ailleurs, dans la propriété voisine, il y a un pensionnat de fillettes. Visiblement la pédagogie passe ici par la répétition. Elles psalmodient quant à elles de 7h00 à 20h00. C'est peut-être pour cela que notre hôte n'entendait pas le « muezzin bouddhiste » …
Les cloches chez nous, c'est toutes les demi-heures, le muezzin chez les musulmans, c'est 5 fois par jour, chez les bouddhistes, c'est non stop !
Puisqu'on en est aux spécificités locales, nous avons croisé les françaises qui attendaient le train avec nous, hier. Elles ont craqué deux heures après que nous soyons partis, lorsqu'on leur a annoncé que le train avait désormais 4 heures de retard. « Pour l'instant ... ». Elles ont pris un taxi et sont arrivées la nuit tombée...
Et comme je ne vais pas avoir grand chose à te raconter aujourd'hui, voici quelques couplets sur les autres spécificités locales.
L'argent birman. Il n'y a pas (ou plus) de pièces en circulation, uniquement des billets. Lorsque nous tirons de l'argent à l'ATM (le distributeur), celui-ci distribue des billets de 5.000 kyats (4 €). Si tu demandes le maximum (300.000 kyats, soit 230 € environ), la machine crache … 60 billets de 5.000 kyats. La première fois, tu te sens riche …
La visite des temples. Elles se font pieds nus ! On laisse ses chaussures à l'entrée de l'enceinte du temple. Tu ne risques pas d'oublier ; il y a toujours quelqu'un pour te le rappeler. En femme d'ordre et de propreté, Cath a acheté des calinettes... Elles ont servi une fois ! Depuis, nous remettons nos sandales dans la foulée, sans faire d'histoire, et nous avons investi dans une brosse ! Heureusement, c'est la saison sèche ; nous n'osons penser à l'état des pieds lors de la saison des pluies !
Autre point déjà évoqué. Les femmes peuvent prier dans les temples, mais en retrait. Bien vu, Thérèse ! Les derniers mètres leur sont interdits. Elles pourraient avoir l'idée saugrenue de toucher la statue de Bouddha, voire de lui coller une feuille d'or ...
Les chiens. Ils vivent ici en liberté, comme les vaches en Inde. Sauf qu'une vache fait (en général) un veau par an (oui, oui, j'ai appris ça dans le Beaufortain …) alors que les portées des chiennes sont ici de 3 ou 4 chiots. Il y en a partout, et en nombre. Mais ils sont sereins, indifférents, et ils n'aboient pas. Visiblement les birmans les respectent profondément, à la différence de leurs voisins thaïs qui les vendent aux vietnamiens pour la triste « fête du chien ».
Les bébés ! Aucune logique avec ce qui précède ; je continue sur les particularités locales … Très peu de bébés, contrairement à ce que l'on voit dans de nombreux pays d'Asie du Sud-Est, voire d'Amérique centrale.
Le vin. Il y a du vin birman ! C'est un français qui le produit à partir de vignes poussant sur les contreforts autour du Lac Inlé. Un peu lourd, mais buvable. La bière ? Y-a-t-il un endroit au monde où il n'y a pas de bière locale ? Ici, c'est la Myanmar …
Les vélos taxis ! Ils peuvent prendre deux passagers dos à dos … Heureusement, le terrain est plat !
Les tracteurs. Nous devons enquêter pour savoir où cette valeur sure locale est fabriquée. Même chose pour les camions bizaroides ...
Petite ballade en ville (village !). Un espresso au « French Touch ». Opération « Laundry » (lavage du linge). Lecture. Flûte, on a oublié les cartes postales !!
Déjeuner dans notre cantine. Des salades !
Soirée cinéma au French Touch, dont le propriétaire, français, est restaurateur, photographe, cinéaste... Un film, que l'on pensait tourné par ses soins, sur un épisode de la vie d'un monk (moine) de 24 ans. L'occasion de mieux connaître la relation des birmans avec leur religion et de dîner sur place... Le propriétaire doit être en tournage car le service est catastrophique. Nous avons à peine commandé nos plats que le mien arrive. Chapeau ! Sauf qu'il s'avère (trop tard) que c'est celui de la table à coté. Les apéros arriveront 20 et 30 minutes plus tard, séparément, le plat de Cath 40 minutes plus tard. C'est peut-être cela la "french touch" ?
Quant au film ... Une historiette dans un monastère.
Un petit quiz pour finir. A quoi sert cet objet ?